Ganeƛa et la naissance du cycle lunaire đŸŒ

Dans le panthĂ©on hindou, « Ganeƛa » le dieu Ă  tĂȘte d’Ă©lĂ©phant , est l’une de mes divinitĂ©s prĂ©fĂ©rĂ©es. Son apparente bonhomie, son amour immodĂ©rĂ© pour les sucreries et sa monture des plus improbables – un rat du nom de «MĆ«áčŁika» – en font une figure attachante et populaire.

Bien sĂ»r, ce ne sont pas lĂ  les seules raisons de sa popularitĂ©. «Ganeƛa» est Ă©galement vĂ©nĂ©rĂ© parce qu’il est le dieu qui Ă©carte les obstacles. Il est aussi le patron des arts, des sciences, de la connaissance et de la sagesse. Il serait mĂȘme le rĂ©dacteur du «Mahābhārata», la grande Ă©popĂ©e de la mythologie hindou, sous la dictĂ©e du sage «VyĂąsa».

Peinture Ă  l’aquarelle reprĂ©sentant « Gaáč‡eƛa », assis sur un lotus. Dans sa main supĂ©rieure gauche, il tient une hache, dans sa main infĂ©rieure gauche, il tient une fleur de lotus. Dans sa main supĂ©rieure droite, il tient une boule de laddu (friandises) que son « vahana’ (monture) « MĆ«sika» grignote. Dans sa main infĂ©rieure droite, il tient un manuscrit. © The Trustees of the British Museum

Les aventures de «Ganeƛa» font l’objet de nombreuses histoires. Celle que je partage en cette veille de plein lune ressemble Ă©trangement aux contes dont ma grand-mĂšre (paix Ă  son Ăąme) savait si bien rĂ©galer ses nombreux petits et arriĂšres petits-enfants.

Il Ă©tait une fois
 une nuit …

«Ganeƛa» rentrait chez lui aprĂšs avoir festoyĂ© et s’ĂȘtre rempli la panse plus que de raison. Il avait TANT mangĂ© de sucreries que sa minuscule monture, «MĆ«sika» avait grande peine Ă  le porter. Soudain, sur le chemin, «MĆ«sika» fĂ»t effrayĂ© par un serpent. Le rat trĂ©buche et renverse «Ganeƛa» qui se retrouve face et estomac contre terre. Le voilĂ  qui rend d’un coup toutes les friandises dont il s’Ă©tait goinfrĂ©. Le dieu Ă  tĂȘte d’élĂ©phant se relĂšve et se ressaisit aussitĂŽt. EspĂ©rant que nul n’ait Ă©tĂ© tĂ©moin de cette scĂšne humiliante et indigne de son statut.

Malheureusement, «Cāndra», la Lune Ă©tait lĂ  et avait tout vu depuis le ciel. Elle riait Ă  gorge dĂ©ployĂ©e, se moquant ouvertement de lui. ContrariĂ©, vexĂ©, hors de lui, «Ganeƛa» lui lança une malĂ©diction et la condamna Ă  demeurer invisible pour toujours.

Inquiets par les consĂ©quences d’un tel bouleversement pour l’équilibre du monde, les autres divinitĂ©s essayĂšrent de raisonner «Ganeƛa». L’implorant d’assouplir les conditions de sa malĂ©diction. Mais, bien qu’ayant rĂ©alisĂ© qu’il s’Ă©tait laissĂ© emporter par sa colĂšre, «Ganeƛa» n’était plus en mesure de la retirer. Il ne put que l’allĂ©ger. Ainsi, chaque mois, «Cāndra» pourrait croĂźtre jusqu’à apparaitre entiĂšre durant une nuit. Puis, dĂ©croitre jusqu’à disparaĂźtre entiĂšrement durant une nuit. C’est ainsi que naquit le cycle de Lune.

Par superstition, depuis cet Ă©vĂ©nement, les hindous considĂšrent qu’il serait de mauvais augure de regarder la lune le jour anniversaire de la naissance de «Ganeƛa».

  • Cāndra : la lune, se prononce Chandra
  • Ganeƛa : prononce Ganesha
  • MĆ«áčŁika : se prononce Mooshika

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